À trois semaines du second tour des élections municipales, le Parti socialiste reprend des couleurs après les débâcles successives de la présidentielle et des européennes, où le parti n’a pas dépassé pas la barre des 6%. Ce scrutin local redonne même des espoirs de conquête à gauche : "Non seulement on va conserver nos positions, mais on va aussi gagner des villes", affirme-t-on dans l'entourage du Premier secrétaire Olivier Faure. Après des scrutins calamiteux, les socialistes retrouvent l'esprit de conquête.
"Bloc social et écologiste"
Dans le viseur du parti désormais installé à Ivry-sur-Seine, près de Paris, figurent plusieurs villes : Nancy, La Roche-sur-Yon et Bourges, notamment. Ils ont également rejoint des listes d'union de la gauche à Tours, Toulouse et même Marseille, où ils ont bon espoir de déboulonner la droite. "Il y avait un enjeu très fort pour constituer un bloc social et écologiste qui s'est confirmé dans la plupart des grandes villes", décrypte un cadre. Il y a cependant des exceptions, comme à Lille, Strasbourg et La Rochelle.
Certains membres du Parti socialiste en sont convaincus : "Au soir du dimanche 28 juin, on aura fait la démonstration que lorsqu'on est ensemble, on gagne. Divisés, on perd." Cette union de la gauche serait donc salvatrice, même si un proche d'Olivier Faure prend un malin plaisir à souligner que c'est bien le PS qui est la première force de gauche dans les territoires. Il n'empêche, l'objectif est de prolonger cette union au-delà des municipales. Les socialistes veulent croire que la lune de miel pourrait se poursuivre en prévision de l'élection présidentielle de 2022.