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Alors que la nomination de Rachida Dati, figure phare des Républicains, à la tête du ministère de la Culture en a étonné plus d'un, Christian Estrosi, ancien membre du parti de droite, salue cette initiative. "Le remaniement est une opportunité, peut-être faut-il faire preuve d'un peu d'intelligence", assure le vice-président du parti Horizons, invité de La Grande interview Europe 1-CNews.

Aussitôt nommée ministre de la Culture, aussitôt exclue des Républicains. La nomination de Rachida Dati dans le gouvernement de Gabriel Attal a secoué le paysage politique la semaine dernière. Certains y voient une trahison de la part de l'élue parisienne, d'autres une opportunité pour le parti de droite. C'est le cas de Christian Estrosi, maire de Nice, vice-président du parti Horizons et invité de La Grande interview Europe 1-CNews. "On ne change pas, on a les mêmes convictions", justifie l'ancien membre des Républicains.

"Et aujourd'hui, je vois cette espèce de sectarisme qui ne ressemble plus du tout ni au RPR, ni à l'UMP, ni aux Républicains qui restent idéologiquement les grandes familles politiques aux côtés de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy, où j'ai eu du bonheur à défendre des idées. Ce sectarisme me fait penser à Staline, Staline qui disait que pour se renforcer, il faut épurer", reproche-t-il au micro de Sonia Mabrouk.

Stratégie de coalition

"Dès qu'on n'est pas dans cette espèce de radicalisation exigée par certains, on dit 'Allez dehors, vous n'avez plus votre place'. Aujourd'hui, défendre l'intérêt général de notre pays. On a besoin de contrer, bien sûr, les staliniens", insiste Christian Estrosi. Pour le maire de Nice, Les Républicains, plutôt que de s'isoler dans l'opposition, doivent saisir l'occasion d'intégrer le gouvernement dans une stratégie de "coalition" pour peser sur les décisions dans les différents chantiers du gouvernement.

"Le remaniement est une opportunité, peut-être faut-il faire preuve d'un peu d'intelligence et de se dire qu'alors qu'il y a une inflexion à droite, ce qu'on a refusé en 2017, où il y avait tant de talents chez LR qu'on n'a pas utilisé pour participer à l'action du gouvernement où on aurait pu avoir de bien meilleurs résultats. On a l'opportunité de faire enfin non pas une majorité relative, mais une majorité absolue", conclut l'élu.

Mais les nominations de Rachida Dati et Catherine Vautrin au gouvernement restent pour le moment mal vues par Les Républicains. La droite ne votera pas la confiance si Gabriel Attal la sollicitait mardi prochain. Mais elle ne participera pas non plus à faire tomber le gouvernement en cas de motion de censure déposée par la Nupes.