Face à la montée de la violence chez les jeunes, Nice va prendre un arrêté instaurant, à compter du 1er mai, un couvre-feu de 23h à 6h du matin pour les mineurs de moins de 13 ans. Une mesure qui doit s'étendre sur l'ensemble de la période estivale.
En réalité, il s'agit de la réactivation d'un précédent arrêté, mis en place entre 2009 et 2020 qui avait été adapté aux restrictions de circulation durant la crise sanitaire. "Je demande au ministre de l’Intérieur de donner des instructions aux préfets pour que la Police nationale soit pleinement mobilisée sur le sujet et que la Police municipale puisse récupérer, transporter et raccompagner ces enfants", écrit le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, dans un communiqué.
Les parents pourraient être sanctionnés
L'édile souhaite également serrer la vis en cas de non-respect du couvre-feu et en appelle à la responsabilité des parents. "Si leur enfant est retrouvé seul la nuit, je demanderai au parquet la possibilité de procéder à un rappel à l’ordre. En cas de récidive, je souhaite pouvoir les convoquer à un stage de parentalité obligatoire. Je souhaite qu’ils puissent alors être sanctionnés et perdre les avantages que la ville met à leur disposition", précise Christian Estrosi.
>> LIRE AUSSI - Violence des mineurs : Gabriel Attal a inauguré un internat pour élèves décrocheurs à Nice
Invité d'Europe 1 soir ce mardi, il assure que cet arrêté "a toujours prouvé son efficacité" dans la ville et assure bénéficier du soutien des parents. "Une immense majorité d'entre eux, qui ne sont pas démissionnaires, mais qui ont besoin d'être accompagnés, sont extrêmement satisfaits de cette mesure", indique-t-il. Béziers, dans l'Hérault, mais également Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, ont également pris des mesures analogues alors que l'actualité a été marquée ces dernières semaines par la mort de Shemseddine, 15 ans, à Viry-Châtillon, l'agression de Samara, 14 ans, à Montpellier, ou encore la mort de Philippe, 22 ans, tué à Grande-Synthe, dans le Nord.