Neuf millions de ménages ont vu leur impôt sur le revenu diminuer cette année. Mais François Hollande veut aller plus loin. Le chef de l'Etat le promet jeudi dans une interview à la presse régionale, il baissera de nouveau les impôts "si la croissance s'amplifie en 2016".
Selon les informations d'Europe 1, l'exécutif étudie en ce moment même plusieurs pistes pour tenir la promesse présidentielle. Et François Hollande met la pression sur Bercy. Sa volonté ? Faire voter de nouvelles baisses d'impôts dès la loi de finances initiale qui sera discutée cet automne. Des mesures au bénéfice des classes moyennes supérieures, celles qui ont été assommées par les hausses de la première partie du quinquennat.
Une inconnue : la prévision de croissance. Mais il y a un mais. En réalité, tout dépend de la prévision de croissance qui sera établie par les statisticiens de l'Insee, sur laquelle le gouvernement devra impérativement se fonder pour bâtir son budget. Le chiffre doit être arrêté dans les semaines à venir. Pour l'instant, le ministre des Finances, Michel Sapin, prévoit 1,5% de croissance pour 2016. Si l'Insee donne un chiffre supérieur ou équivalent, les baisses d'impôts pourraient être votées dès la fin 2015.
En revanche, si la prévision de croissance est plus pessimiste, François Hollande patientera. Mais une chose est sûre, il redistribuera un peu d'argent aux Français. Il pourrait se rattraper l'été prochain par un collectif budgétaire, c'est-à-dire une loi de finances rectificative, qui inclura des baisses d'impôts calculées sur la croissance engrangée. Mais dans l'esprit du chef de l'Etat, le conditionnel n'est que de pure forme. Pour François Hollande, c'est une certitude, la croissance va s'amplifier.
Une baisse de l'impôt sur le revenu. Sur quels prélèvements l'exécutif compte-t-il agir pour faire baisser la pression fiscale ? C'est le choix jugé le plus efficace politiquement qui a été retenu : une diminution de l'impôt sur le revenu, par exemple en supprimant à nouveau une tranche du barème. Une manière de récompenser les efforts des Français, précisément là où le gouvernement leur a fait le plus mal depuis trois ans.