Emmanuel Macron voulait s'adresser aux classes moyennes et cela a été chose faite sur TF1 lundi soir, lors de son interview. Le président a annoncé un abaissement considérable de leurs impôts, à hauteur de deux milliards d'euros, ce qui n'a pas manqué de faire réagir ses opposants politiques, à l'instar de Jordan Bardella. Ce dernier était l'invité d'Europe 1 ce mardi et a souligné l'incohérence des décisions présidentielles. "Quelle est la crédibilité de quelqu'un qui vient nous dire aujourd'hui 'Je vais baisser les impôts', après les avoir augmentés depuis 2017", tacle le président du Rassemblement national dans Europe 1 Midi.
Le chef de l'État n'a pas précisé les mesures envisagées. "J'ai demandé au gouvernement d'y travailler, mais je ne veux pas ici fermer des portes parce qu'il peut y avoir des choses intelligentes à faire sur une partie des charges que vous payez, des cotisations que vous payez quand vous êtes salarié. Donc c'est ce qui va permettre à des gens qui travaillent, qui sont classes moyennes, d'avoir en quelque sorte un reste à vivre plus important pour eux", a souligné Emmanuel Macron lundi soir.
"Soulager la pression fiscale sur ceux qui travaillent"
Pour le président du RN, il suffit de s'appuyer sur des chiffres "irréfutables" de l'Ifrap pour prouver la caducité de la proposition du locataire de l'Élysée. Il relève "13 milliards d'euros supplémentaires de prélèvements d'impôts sur le revenu, 30 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires pour la CSG", et poursuit en affirmant que 40 milliards d'euros supplémentaires ont été prélevés sur la TVA.
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Jordan Bardella rejoint tout de même le président de la République sur son constat. "Aujourd'hui, l'urgence, c'est de soulager la pression fiscale sur ceux qui travaillent, sur les classes populaires et les classes moyennes", soutient-il avant de défendre les mesures du Rassemblement national en la matière. "C'est la raison pour laquelle nous proposons des baisses de taxes et de TVA, je prends en exemple le carburant." Le parti d'extrême droite propose en outre de "faire de l'essence et du fait de se déplacer, un bien de première nécessité. De baisser la TVA de 20% à 5,5% pour rendre du pouvoir d'achat aux gens."