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Antoine Bienvault / Crédits photo : Maurizio Orlando / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Quatre stations-service, situées à la sortie du périphérique parisien, n'ont plus le droit de vendre du gazole depuis lundi. Une décision d'Anne Hidalgo pour faire baisser la pollution de l'air dans la capitale. 

Paris fait la chasse aux voitures diesel. Depuis lundi, quatre stations service ne distribuent plus de gazole à la pompe. Une mesure prise par Anne Hidalgo en conseil de Paris avant l'été, dans le cadre du renouvellement des contrats de concessions des stations en question appartenant à TotalEnergies. Une première étape pour faire baisser la pollution dans la capitale, selon la mairie. Mais pour les automobilistes usagers du diesel, c'est un nouveau coup dur.

"Je n'ai pas les moyens de changer de véhicule"

À l'entrée de cette station service aux portes de Paris, un immense panneau jaune indique la mauvaise nouvelle : plus aucune goutte de gazole n'est en vente à la pompe. Une déception pour Pierre au moment de faire le plein. "Je n'étais pas au courant, donc c'est une mauvaise surprise. Je suis sur la réserve donc je vais aller dans le centre-ville. Ce n'est pas très loin, ça devrait aller, mais c'est moche", juge-t-il.

Quelques minutes plus tard, Cindy tombe aussi dans le piège, excédé par cette nouvelle mesure voulue par Anne Hidalgo. "Le périphérique à 50 km/h, il n'y a plus de diesel, c'est compliqué ! Je suis en banlieue, je roule au diesel, et je n'ai pas les moyens de changer de véhicule", lance-t-il au micro d'Europe 1.

Objectif : aller vers des motorisations plus propres

Un choix d'autant plus décrié que le gazole alimente en grande partie les bus de la RATP et les camions de pompiers parisiens. Face à la grogne, David Belliard, adjoint chargé des Transports à la mairie de Paris, justifie sa mesure. "Les motorisations diesel sont extrêmement émettrices de microparticules qui rendent malades et notamment les enfants les plus vulnérables. Et ce que nous souhaitons, c'est d'aller vers des motorisations plus propres", explique-t-il.

Lors du vote de la mesure en Conseil de Paris le 25 juin, David Belliard avait d'ailleurs affirmé son intention de mettre fin aux véhicules diesel à Paris.