François Bayrou dira "d'ici à fin janvier, début février", s'il est candidat à l'élection présidentielle de 2017, le programme de François Fillon, "sur des points essentiels", ne correspondant pas à ses yeux "aux nécessités de la France".
Un programme "porté par personne d'autre". "Cette décision lourde ne peut être prise qu'au terme d'un processus, d'une réflexion, d'un travail par étapes. C'est ce travail par étapes que je lance", a déclaré François Bayrou sur RMC et BFMTV. "On est candidat à l'élection présidentielle lorsque l'on sait avec certitude que ce que l'on porte n'est porté par personne d'autre et que c'est essentiel pour l'avenir du pays". Or "on est aujourd'hui au terme de la primaire de la droite, devant un candidat estimable (François Fillon, NDLR), mais dont le projet est sur des points essentiels un projet qui ne correspond pas aux nécessités de la France", a jugé le maire de Pau.
"Fin janvier, début février". Le projet de François Fillon, a jugé le président du MoDem, "correspond aux nécessités de l'électorat de la primaire (...) qui n'est pas (celui) de la France au sens large". Mais dans ce scrutin, "certains milieux sociaux sont ultra-représentés et d'autres milieux sociaux sont au contraire complètement absents", a-t-il dit. "Je vais construire avec ceux qui travailleront avec moi un projet qui réponde à ce que nous sentons des attentes nécessaires du pays". Avec, pour une éventuelle candidature à l'Elysée, une "décision d'ici à fin janvier début février". "Les primaires de la gauche, c'est la fin du mois de janvier. L'élection présidentielle commence en février. D'ici là, je ne suis contraint par aucune date. D'ici là, en effet, je veux que les questions apparaissent", a poursuivi François Bayrou.
Contre le programme de Fillon. "L'élection présidentielle, c'est deux choses : une personnalité et un projet. Les deux comptent. Simplement le projet que je ressens comme nécessaire pour la France pour l'instant n'est pas exprimé et n'est pris en compte par personne". "François Fillon, vous savez bien l'amitié que j'ai pour lui depuis longtemps, c'est une personnalité sur laquelle il n'y a aucun obstacle mais le programme qu'il a choisi de porter mérite qu'on ouvre les yeux. Que la France, que les Français y compris de son camp se posent des questions, s'interrogent", selon le président du MoDem, qui avait soutenu Alain Juppé dans la primaire de la droite.