Alexandre Benalla avait un rôle de "chef d'orchestre" dans l'organisation des déplacements d'Emmanuel Macron, mais "aucune" mission de sécurité, selon le le chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).
La "coordination" de "différents services". Longuement interrogé mercredi par la commission d'enquête sur l'affaire Benalla au sujet des missions qui étaient confiées à celui qui était adjoint au chef de cabinet à l'Élysée, le colonel Lionel Lavergne a défini "trois volets" : la participation à l'organisation des déplacements officiels du président, à celle des déplacement non-officiels, et à la gestion des invitations du 14 juillet.
"En aucune manière Alexandre Benalla ne faisait de la sécurité", a insisté le chef du GSPR, une structure du Service de la protection (SDLP) dépendant de la Police nationale. Comme les autres membres de la chefferie du cabinet, a-t-il dit, Alexandre Benalla "assurait la coordination des différents services qui concourent à l'organisation d'un déplacement, parmi lesquels la sécurité", mais aussi "la presse, l'audiovisuel, l'intendance". Tel un "chef d'orchestre", a-t-il dit.
Il n'avait "aucune autorité". Ce collaborateur faisait également "l'interface" entre le cabinet et les services de sécurité. Il était "le premier contact", a-t-il ajouté, mais "n'avait aucune autorité". "Il n'y a pas d'officine ou de police parallèle à l'Elysée" et Alexandre Benalla n'était pas "hors de contrôle", "il respectait sa hiérarchie", a insisté le patron du GSPR, qui compte des policiers et des gendarmes.
Interrogé sur l'oreillette que l'on voit Alexandre Benalla porter sur plusieurs images de déplacements d'Emmanuel Macron, il a expliqué qu'il s'agissait d'une "bulle radio" qui permet aux organisateurs de communiquer entre eux. C'est un canal "distinct du canal sécurité", les deux sont "complètement étanches", a-t-il expliqué.