Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé mercredi "beaucoup de contre-vérités" dans le rapport d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla, du nom de l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron.
Le rapport dénonce "des dysfonctionnements majeurs" au sein de l'Élysée. "L'Élysée aura l'occasion d'apporter des réponses factuelles sur manifestement beaucoup de contre-vérités qui se trouvent présentes dans le rapport" sénatorial, a-t-il déclaré, précisant ensuite que cela sera fait "rapidement", mercredi ou jeudi. La commission d'enquête a dénoncé des "dysfonctionnements majeurs" au sein de l'Élysée dans cette affaire.
"Le président de la République n'a pas évoqué ce sujet" lors du Conseil des ministres qui a eu lieu au même moment que la présentation du rapport sur l'affaire Benalla au Sénat, a précisé Benjamin Griveaux à l'issue de celui-ci. "Souffrez que nous ne cédions pas à l'urgence du moment (...) le temps de réunir les éléments factuels pour répondre à des contre-vérités", a ajouté le porte-parole.
La commission "est devenu un tribunal politique", selon un conseiller à l'Élysée. Mais à l'Élysée, on est d'ores et déjà en train de décortiquer le rapport, et beaucoup, autour du président, n'ont pas apprécié les accusations des sénateurs. "Cette commission est devenue un tribunal politique", tacle un conseiller auprès d'Europe 1. Au rayon des contre-vérités pointées par l'Élysée, la présence de "collaborateurs officieux" pointée par le rapport. "C'est faux", tranche une source élyséenne. Et quand le Sénat demande la fin des conseillers thématiques communs entre l’Élysée et Matignon, la réponse fuse : "ça n’est pas vrai que cela contrevient à la distinction entre fonction gouvernementale et présidentielle", s’agace-t-on dans l’entourage du président (...) ce sont les mêmes qui nous diront que deux conseillers qui font la même chose, ça coûte cher".
Le gouvernement attaché "à la séparation stricte des pouvoirs"."Nous sommes très attachés à la séparation stricte des pouvoirs dans notre pays (...) Mais je trouve curieux que les assemblées aient à se prononcer sur l'organisation du pouvoir exécutif. Si le pouvoir exécutif se prononçait sur l'organisation du travail des assemblées, on crierait à la fin de la séparation des pouvoirs", a par ailleurs regretté Benjamin Griveaux.