Manuel Valls a estimé que l'affaire Benalla n'était pas une "affaire d'État" et jugé "irresponsable" la "mise en cause" d'Emmanuel Macron. L'ancien Premier ministre a aussi demandé des "sanctions exemplaires" et une "réorganisation" de la protection du chef de l'État "plus que jamais" sous l'égide de l'Intérieur.
"Actes graves". "Des actes graves qui méritent des sanctions exemplaires et une véritable réorganisation de la protection du PR (président de la République, NDLR). Plus que jamais le ministère de l'Intérieur doit en être le chef de file. Mais il ne s'agit pas d'une affaire d'État. Gardons la mesure des mots", écrit l'ancien Premier ministre sur Twitter. "Le Parlement joue son rôle à travers ses commissions d'enquête et la justice agit en toute indépendance. Mais la mise en cause du président de la République est irresponsable. Nos institutions doivent être préservées et la fonction présidentielle défendue", a ajouté Manuel Valls, député apparenté à La République en marche (LREM).
#AffaireBenalla 1) Des actes graves qui méritent des sanctions exemplaires et une véritable réorganisation de la protection du PR. Plus que jamais le ministère de l’ Intérieur doit en être le chef de file. Mais il ne s’ agit pas d’ une affaire d’ État. Gardons la mesure des mots.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 23 juillet 2018
Strzoda et Fratacci auditionnés mardi. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'est dédouané lundi, devant la Commission d'enquête de l'Assemblée, d'une quelconque faute dans la gestion de l'affaire Benalla, renvoyant d'éventuels manquements notamment au préfet de police Michel Delpuech, qui s'est défendu, et au directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. Après Gérard Collomb et Michel Delpuech, la Commission d'enquête de l'Assemblée auditionnera mardi le directeur de cabinet de l'Élysée, Patrick Strzoda, et son homologue de l'Intérieur, Stéphane Fratacci, augurant d'une plongée inédite dans les arcanes du pouvoir.