Yannick Jadot, le candidat d’EELV, et Benoît Hamon tentent de s’entendre sur un accord. Les deux hommes ont passé deux heures ensemble lundi, sans parvenir pour le moment à une candidature commune. Ça voudrait dire que pour la première fois, depuis longtemps, les écologistes n’auraient pas leur candidat, mais choisiraient un autre candidat pour représenter l’écologie politique. Ça n’est pas une décision naturelle, facile", a indiqué au micro de la matinale d’Europe 1 Benoît Hamon. "Je suis confiant et optimiste", précise-t-il cependant quant au bouclage rapide de cet accord.
Un nouveau paradigme. "Je considère que le poison à gauche, c’est la division", ajoute-t-il. "Et ça peut même être un poison mortel si nous laissons la droite et l’extrême droite s’affronter". "Je ne ferais pas un accord qui irait piocher quelques mesures dans le programme de Yannick Jaodot pour faire plaisir aux Verts, je veux incarner un nouveau paradigme qui fait converger ce qu’est la tradition de la gauche […] et ce qu’est la tradition des écologistes, sur le travail d’une part, la volonté de partager le travail, mais aussi […] un nouveau modèle de développement qui soit beaucoup plus tempérant, plus respectueux de l’environnement", assure l'ancien ministre de L'Education.
Sortie du nucléaire. Concernant la sortie totale du nucléaire, l'une des exigences d'EELV, le candidat s'aligne : "Il faut se fixer un cap, qui est un cap de sortie du nucléaire", affirme-t-il. "Je considère que les énergies renouvelables c’est la vraie indépendance énergétique", a déclaré Benoît Hamon, rappelant que l’industrie nucléaire est dépendante de l’approvisionnement en uranium.