Un second mandat placé sous le signe de l'écologie. C'était l'engagement d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle 2022. Une promesse qui se traduit depuis quelques jours, par la nomination d'Élisabeth Borne comme Première ministre. Trois fois ministre durant le précédent quinquennat, la polytechnicienne connait bien la question de la transition écologique, assure Bertrand Piccard. "Elle va permettre des arbitrages en faveur de l'environnement parce que, jusqu'à maintenant, ce n'étaient pas tellement en faveur de ce dernier", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
Investir
"Le bilan en matière d'écologie a été très décevant sur le premier quinquennat", reconnaît le fondateur de la fondation Solar Impulse. Mais, "Élisabeth Borne connaît bien ses dossiers. C'est quelqu'un qui est en fait beaucoup plus sympathique que son allure, un peu austère, laisse paraître. Elle sera très bonne pour arbitrer en faveur de l'environnement", juge-t-il.
Face à l'accélération du réchauffement climatique, l'État va devoir rapidement investir dans la recherche scientifique et dans l'adaptation du territoire pour lutter contre les changements. De lourds investissements mais qui seront rentables, rappelle Bertrand Piccard : "C'est un investissement, mais qui permet d'obtenir encore plus d'argent après. Car ce sont des opportunités industrielles. Lorsque vous mettez des pompes à chaleur dans des immeubles par exemple, c'est un investissement. Mais dès le lendemain, ce sont des charges réduites pour les habitants."
"C'est le pouvoir d'achat qui en profite"
"Ce qu'il faut comprendre, c'est que" l'isolation, l'électrification des transports, les mobilités douces, "ce sont des gains. Si on sort de cette écologie sacrificielle et pénalisante pour entre dans une écologique qui promeut une croissance qualitative, alors on va créer de l'emploi, on va faire du développement économique", assure-t-il.
Un raisonnement qu'Élisabeth Borne a adopté pour Bertrand Piccard. "Elle va permettre de réunir Bercy et l'écologie. Elle est totalement convaincue qu'elle ne va pas faire une écologique clivante, sacrificielle, mais une écologie fédératrice entre les besoins de l'environnement, de l'économie et du pouvoir d'achat. Parce que finalement, c'est le pouvoir d'achat qui en profite. Si on est plus efficient partout, alors il reste plus d'argent pour les fins du mois."