François Hollande a souligné jeudi qu'il serait "particulièrement vigilant" sur la préservation de la zone euro alors que le Royaume-Uni tiendra en 2016 un référendum sur son maintien dans l'Union européenne. "La France souhaite que la Grande-Bretagne reste dans l'Union européenne, c'est l'intérêt de l'Europe et du Royaume-Uni (...) mais je serai particulièrement vigilant pour que la zone euro puisse poursuivre son approfondissement", a-t-il déclaré à l'Elysée lors de ses vœux au corps diplomatique. "Pour moi, c'est le point essentiel", a-t-il insisté.
Rien "d’insurmontable". Aucune des demandes formulées par le Premier ministre britannique David Cameron pour faire campagne en faveur du maintien de son pays dans l'UE "n'est insurmontable mais les principes doivent être respectés", a encore souligné François Hollande pour qui "les principes ce sont ceux qui ont fondé l'Union européenne, et évidemment la libre circulation". "Le mieux serait que nous trouvions un accord dès le Conseil européen des 18 et 19 février", a-t-il enchaîné.
Une année 2016 utile. "Que le Royaume-Uni veuille prendre une voie différente dans l'Union européenne, on peut l'admettre, mais ça ne doit pas empêcher les pays qui ont décidé d'aller plus loin dans l'intégration de pouvoir le faire dans le respect des droits de chacun", a fait valoir le chef de l'Etat français. Selon lui, "l'année 2016 doit être une année utile pour renforcer les dispositifs de financement et d'investissement de la zone euro et préserver la confiance dans notre monnaie".
De "nouvelles propositions" à venir. "Avec l'Allemagne, nous présenterons de nouvelles propositions avant la fin de l'année", a-t-il rappelé, précisant qu'"elles aborderont le cadre politique et démocratique, les institutions et les instruments de solidarité qui seront nécessaires pour assurer pour l'avenir la stabilité et la croissance dans la zone euro".