Et si, finalement, un accord était trouvé entre l’Union européenne et le Royaume-Uni au sujet du Brexit ? Après de longs mois de blocage, cette perspective a repris corps mardi, à deux jours d’un sommet décisif sur la question. Notamment parce que le Premier ministre Boris Johnson a accepté de lâcher du lest sur la question irlandaise. Bruno Le Maire s'est félicité mercredi sur Europe 1 de cette "lueur d’espoir". Mais le ministre de l'Economie a aussi prévenu : "Le prix d'un accord ne peut pas être la moindre remise en cause du marché unique européen", a-t-il asséné.
"Il est évidemment préférable d’avoir un accord pour notre économie, pour la situation des PME", a insisté Bruino Le Maire. "Mais c’est aux négociateurs de mener ces discussions avec un objectif : préserver le marché unique européen. Pour nous, c’est le point clé du point de vue économie. Il faut que notre marché unique, avec ses règles, avec ses normes, soit intégralement respecté".
Mais alors que des concessions sont annoncées côté britannique, Bruno Le Maire a refusé de confirmer. "Les agriculteurs disent que c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. C’est exactement ça", élude le minsitre de l'Economie. C’est à la fin de la négociation que nous verrons quelles concessions ont été faites. C’est l’Union européenne, la Commission européenne, Michel Barnier, qui mènent ces négociations, sur la base de lignes qui ont été fixés par les chefs d’Etat, par le président de la République. Nous verrons où cela aboutit."