Le Parlement européen ratifie officiellement le Brexit mercredi, le Royaume-Uni devant quitter l’Union européenne vendredi. Il s’agit donc du dernier vote auquel participent les 73 députés britanniques. Ils vont laisser leur place à 27 députés "gelés", dont cinq Français, (deux Renaissance [LREM], un socialiste, un Europe Ecologie-Les Verts et un membre du Rassemblement national).
"Je suis comme les enfants avant la rentrée des classes : une excitation certaine avant d'arriver à Bruxelles lundi", confie Nora Mebarek. Cette socialiste fait partie des cinq eurodéputés Français qui s'apprêtent à siéger au Parlement et elle ne cache pas son enthousiasme. "Dès que j’ai été élue députée réserviste, je me suis organisée. Au niveau des commissions, le groupe sociaux-démocrates avait déjà pris en compte mes demandes. Puis après je me suis organisée professionnellement", explique cette élue, qui travaillait jusqu’à présent dans la rénovation urbaine. "Ça a été pour moi un peu difficile de laisser mes dossiers à ma collègue parce que j’aime mon travail."
L'extrême droite devient le quatrième groupe au Parlement
Chamboule-tout personnel et chamboule-tout politique : le départ des Britanniques fait les affaires de la droite et de l'extrême droite qui récupèrent des sièges. Jean-Lin Lacapelle se félicite ainsi d'aller renforcer les rangs du groupe Identité et Démocratie, auquel appartient le Rassemblement national à Bruxelles. "De la cinquième place, nous devenons le quatrième groupe, ce qui veut dire que nous sommes encore plus forts que nous l’étions", précise-t-il.
Un temps d’adaptation devrait toutefois être nécessaire à ces députés "gelés" qui arrivent sept mois après leurs collègues.