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Ugo Pascolo , modifié à
Invitée du "Grand journal du soir" après la large victoire de Boris Johnson aux élections législatives anticipées, la secrétaire d'État chargée des affaires européennes Amélie de Montchalin veut éviter que la Grande-Bretagne ne "respecte pas les conditions d'un commerce équilibré, juste, et réciproque".

Après d'interminables rebondissements, le Brexit devrait avoir lieu. La large victoire de Boris Johnson lors des élections législatives mercredi soir ouvre une voie royale au Premier ministre qui doit lui permettre de tenir le délai d'un Brexit au 31 janvier 2020, avant une période de 11 mois pour négocier notamment les accords commerciaux avec l'UE. Trois ans après le référendum, c'est peut-être maintenant que tout commence. "Nous avons à reconstruire une relation, il y a un divorce et un après", résume Amélie de Montchalin. 

"On ne veut pas que des produits interdits en Europe arrive par le Royaume-Uni"

Invitée du "Grand journal du soir" d'Europe 1 vendredi, la secrétaire d'État chargée des affaires européennes veut "éviter à tout prix d'avoir à nos portes un pays qui ne respecte pas les conditions d'un commerce équilibré, juste, et réciproque". "On ne veut pas que des produits interdits en Europe arrive par le Royaume-Uni, on ne veut pas que les normes sanitaires et environnementales [de l'Union européenne] ne soient pas respectées". Dit autrement, "on ne veut pas d'un concurrent déloyal". 

Boris Johnson doit mettre en l'oeuvre l'accord négocié

"On est prêt à faire du libre-échange, qu'il n'y ait pas de taxes douanières, pas de quotas, mais en contrepartie on ne veut pas de dumping", explique la secrétaire d'État. "Nous avons été très clairs sur ce que nous voulons, et nous pensons que Boris Johnson l'a bien compris. Mais on attend de lui qu'il mette bien en oeuvre l'accord qui a été négocié". Et de conclure : "Ce qui compte pour nous, c'est que cette relation soit équilibrée".