En nommant Bruno Le Maire à l’Économie, au côté de Gérald Darmanin qui prend en charge l'Action et les Comptes publics, c’est-à-dire le Budget, Emmanuel Macron a confirmé la ligne libérale empruntée dans ce nouveau quinquennat. Et pour le candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, qui va se faire exclure des Républicains, la tâche s'annonce grande. D'autant que des points de divergences existent entre Bruno Le Maire et le président de la République.
Un possible report du prélèvement à la source. L’un des premiers chantiers sur le bureau de Bruno Le Maire sera le prélèvement à la source. Un audit sur la question est prévu en juin avant toute prise de décision. Sur ce sujet, il est en phase avec Emmanuel Macron, puisqu’il réclamait aussi, pendant la primaire de droite à laquelle il était candidat, un report de la mesure le temps de faire un état des lieux.
Quelques divergences sur la fiscalité. Les deux hommes sont d’accord aussi sur la politique à conduire en direction des entreprises : allègements de charges, baisse de l’impôt sur les sociétés ou encore réforme de l’impôt sur la fortune, même si Bruno Le Maire voulait aller plus loin en supprimant complètement l’ISF. Sur la fiscalité, on relève toutefois une différence importante : le nouveau ministre, qui défendait une baisse de la CSG va devoir appliquer une hausse de cet impôt pour financer la suppression des cotisations maladie et chômage.
Le nouvel homme fort de Bercy va aussi devoir défendre à Bruxelles le budget français avec un impératif : un déficit en dessous des 3 % du PIB. On se souvient pourtant qu’il appelait, il y a quelques mois, il y a plus de souplesse.
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"Mettre de côté les querelles politiciennes". Mais Bruno Le Maire semble prêt à mettre de côté ses états d’âme de côté. "Nous acceptons de mettre de côté les querelles politiciennes inutiles [...], pour que des femmes et des hommes de bonne volonté acceptent de travailler ensemble pour redresser le pays", a-t-il asséné lors de la passation de pouvoir avec Michel Sapin.