Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l’Agriculture et également candidat à la primaire à droite vient de passer trois jours au Salon de l'agriculture à Paris. Un candidat en campagne venu pour "écouter les Français et les agriculteurs", a-t-il expliqué dans Europe midi mercredi.
"Ne vous résignez pas !". Bruno Le Maire a donc poursuivi sa campagne avec un marathon Porte de Versailles et alors que certains critiquent la tenue d'une primaire chez Les Républicains, l'ancien ministre de l'Agriculture lui, s'en félicite : "je crois que la primaire à droite est une chance, c’est le moyen de poser sur la table un certain nombre de sujets qu’on a pas voulu traiter avant". Son message aux Français est donc clair, et correspond d'ailleurs au titre de son livre qui vient de sortir Ne vous résignez pas !,"je le dis aux Français depuis plusieurs jours, et c’est d’ailleurs le titre de mon livre, ne vous résignez pas à une France avec 5 millions de chômeurs, ne vous résignez pas à une France où des producteurs de produits de très grande qualité vivent avec 300 ou 400 euros par mois", a-t-il dit sur Europe 1.
Une seule solution : de la régulation. Invité il y a trois jours d'Europe 1, le porte-parole de la Confédération Paysanne avait vivement critiqué la suppression des quotas laitiers, responsable selon lui d'une partie de la crise agricole. Une accusation que rejette Bruno Le Maire, "les quotas laitiers ont été supprimés avant que je sois ministre de l’Agriculture. Et lorsqu’il y avait encore les quotas laitiers en 2009, nous avons connu l’une des crises les plus graves du secteur. Donc si les quotas étaient vraiment la solution à la crise, cela se saurait", a-t-il expliqué.
Selon lui, il n'y a donc qu'une seule solution pour sortir de la crise qui secoue le secteur agricole depuis déjà plusieurs mois, "c’est la régulation des marchés à l’échelle européenne". Et Bruno Le Maire l'assure, "si demain je devais devenir président de la République, la priorité agricole numéro un pour moi serait de rassembler tous les chefs d’Etats européens dès les premières semaines de 2017 pour leur dire que l’agriculture européenne va droit dans le mur avec la libéralisation totale des marchés. C’est une direction qui est suicidaire pour nos agriculteurs et je demande qu’il y ait de la régulation".