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Arthur De Laborde / Crédits photo : Telmo Pinto / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Au Rassemblement national, les annonces de Michel Barnier sont jugées insuffisantes par Marine Le Pen, qui maintient la menace d’une censure. "Il a jusqu’à lundi" prévient-elle dans le journal "Le Monde". Mais le Premier ministre peut-il encore lâcher du lest ? Pour sauver son gouvernement, Michel Barnier n’a d’autre choix que de donner de nouveaux gages à Marine Le Pen.

Le Premier ministre va-t-il faire de nouvelles annonces d’ici lundi ? Son entourage ne ferme pas la porte, tout en restant énigmatique… Avec l’annulation de la hausse de la taxe sur l’électricité et la réduction des exonérations de cotisations patronales pour les bas salaires, "Michel Barnier a déjà parcouru la moitié du chemin", observe un conseiller de l’exécutif. Cette hausse était perçue comme une ligne rouge du Rassemblement national qui agite, depuis plusieurs semaines, la menace d'une censure.

D'autres concessions à venir ?

Il reste donc deux lignes rouges aux yeux du Rassemblement national : la revalorisation minimale des pensions de retraite et la baisse du remboursement des médicaments. Michel Barnier peut-il renoncer à ces mesures figurant toutes les deux dans le budget de la Sécurité sociale ? Un ministre livre sa réponse : "Peu importe ce qu’on lui offrira, si Marine Le Pen juge que c’est son intérêt politique, elle censurera", estime-t-il.

Reste donc à savoir si Michel Barnier est prêt à d'autres concessions. Dans Le Figaro ce jeudi, le Premier ministre annonçait notamment une réforme de l'aide médicale d'État (AME) pour 2025. Aussi, Matignon a précisé qu'il y aura bien une augmentation de la taxe de l'électricité en février, mais elle sera inférieure à ce qui était initialement prévu, soit inférieure au niveau d'avant la crise énergétique, aux alentours de 30 euros du mégawattheure.