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avec AFP / Crédits photo : John MACDOUGALL / AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron a estimé qu'une "taxation exceptionnelle sur les sociétés" était "bien comprise par les grandes entreprises" mais qu'elle devait être "limitée". Le chef de l'État a souligné que la France n'avait "pas beaucoup de marge de manœuvre en termes de taxation".

Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'une "taxation exceptionnelle sur les sociétés", telle qu'annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était "bien comprise par les grandes entreprises" mais qu'elle devait être "limitée". Face aux finances publiques dégradées de la France, "la solution ne doit pas être un ajustement de court terme en coupant des dépenses sociales (...) ni surtaxer car nous n'avons pas de grandes marges de manœuvres fiscales", a estimé le président lors d'un forum à Berlin, au lendemain de la déclaration de politique générale du Premier ministre français.

"Pas beaucoup de marge de manœuvre en termes de taxation"

Michel Barnier a annoncé mardi qu'une participation serait demandée aux "grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et aux "Français les plus fortunés", au nom de la "justice fiscale". Le but est de réduire progressivement la dette de la France alors que le déficit risque d'atteindre 6% du PIB cette année, loin des 3% fixés par Bruxelles.

Emmanuel Macron a souligné que la France n'a "pas beaucoup de marge de manœuvre en termes de taxation", étant "numéro un ou deux en termes de fiscalité" en Europe. "La priorité absolue de l'économie française devrait être d'améliorer le taux d'activité des jeunes" et de réduire le taux de chômage, a-t-il ajouté, estimant qu'à cet égard l'Allemagne était plus performante.

L'action de Macron s'exercera désormais en priorité au niveau européen

Le président, dont le camp a perdu la majorité en France après une défaite électorale, entend continuer à jouer un rôle pour tenter de stimuler la compétitivité et la croissance. Mais son action s'exercera désormais en priorité au niveau européen, a-t-il dit. "Pour moi, la première priorité est l'échelle européenne", a déclaré le chef de l'Etat lors de ce forum.

"C'est là qu'on peut débloquer beaucoup de croissance et de potentiel", a-t-il plaidé, disant notamment vouloir impulser "un choc de simplification" dans l'Union européenne dont le dynamisme économique et l'innovation sont entravés selon lui par un trop grand nombre de règlementations.