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La secrétaire d’Etat à l’égalité Femmes-hommes a dénoncé le militantisme de femmes qui luttent pour le port du burkini dans les piscines municipales, y voyant dénonçant la volonté créer "une nouvelle norme qui serait le fait de se couvrir lorsque nous sommes en présence d’hommes".
INTERVIEW

Dimanche dernier, une association de femmes a bravé les interdits en se baignant en burkini dans une piscine municipale à Grenoble. Et elles ont l’intention de recommencer dimanche prochain.

"On est dans une forme d’inversion des valeurs. Il n’y a pas des millions de femmes qui revendiquent le fait de pouvoir se baigner en burkini, ce n’est pas vrai", a réagi Marlène Schiappa jeudi matin sur Europe 1. "C’est le fait d’une petite minorité agissante qui promeut une forme d’islam politique et qui lutte contre le droit des femmes dans le but de créer une nouvelle norme qui serait le fait de se couvrir lorsque nous sommes en présence d’hommes. Et je ne suis pas d’accord avec cela", a insisté la secrétaire d’Etat à l’égalité Femmes-hommes.

"Il y a un combat culturel à mener"

"Il y a un règlement intérieur, et l’un des grands enjeux de notre époque, c’est le respect des règles", a poursuivi Marlène Schiappa. "Ce qui nous permet entre différents êtres humains de vivre ensemble, c’est de respecter les règles communes. Ces règles communes, ce sont les lois, mais aussi les légèrement intérieurs, parmi lesquelles le fait que quand on est dans un piscine municipale, on ne vient pas en bermuda long et on ne vient pas en burkini". 

Faut-il pour autant interdire la prochaine manifestation de dimanche ? la secrétaire d'Etat ne tranche pas. "C’est aux autorités compétentes d’en discuter. Est-ce qu’il y a une menace de trouble à l’ordre public ? Si oui, il faudra prendre ses responsabilités. Si non, interdire victimiserait encore davantage les personnes qui mènent cette opération. Donc je ne suis pas sûre que ce soit souhaitable", explique Marlène Schiappa. "Néanmoins, il y a un combat culturel à mener et c’est la responsabilité des élus de rappeler les valeurs de la République et de rappeler qu’on ne doit pas intimider les femmes qui elles se baignent en bikini ou en maillot de bain dans les piscines municipales."