Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble, a confirmé sa volonté de changer le règlement des piscines municipales, ce qui permettrait de lever tous les interdits en vigueur et d’autoriser notamment le port du burkini. Laurent Wauquiez menace de couper les subventions à la ville de Grenoble si le maire l'autorise dans ses piscines. Il explique sa position au micro d'Europe 1.
Éric Piolle "pactise avec l'islam politique"
"Pour moi ce qui compte, ce n'est pas de faire un chantage à la subvention, ce qui compte c’est d’envoyer un signal. Et de dire stop. On ne va pas détourner le regard. On ne va pas faire semblant que ce soit anecdotique qu’un élu de la République accepte de pactiser avec l’islam politique", explique le président de la région Auvergne Rhône-Alpes qui ne souhaite pas continuer à "travailler avec le maire de Grenoble comme si de rien n’était, alors qu’on a un élu qui accepte de lui-même un symbole absolu de discrimination homme-femme".
"On ne demande pas aux hommes de couvrir leur corps sous prétexte que ce serait des objets de tentation ou que ce serait impudique", poursuit-il au micro d'Europe 1.
Une "régression"
Selon Laurent Wauquiez, l'autorisation du port du burkini dans les piscines serait une "régression". "Au nom de quoi dans notre pays, la France, qui a mis tant de temps à conquérir cette égalité entre homme et femme on va aboutir à cette régression, dans un service public géré par une mairie, d’installer le port du burkini", déclare-t-il. "Mon but c’est aussi à un moment de poser un signal d’alerte, et de dire attention réveillez-vous".