Une douzaine de personnes vont être jugées dans l'affaire Bygmalion. Parmi elles : Nicolas Sarkozy. Sauf recours, l'ancien chef de l'État comparaîtra pour financement illégal de campagne électorale pour avoir dépassé le plafond des dépenses électorales d'un montant d'au moins 42,8 millions d'euros. Les plafonds étaient fixés à 16,851 millions d'euros pour le premier tour et 22,509 pour le second tour.
Mais un appel reste possible, puisque seul un des deux juges en charge du dossier a signé l'ordonnance de renvoi. En cas d'appel, l'ordonnance sera examinée devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
Des fausses factures pour les meetings de campagnes de Sarkozy. Nicolas Sarkozy est accusé d'avoir bénéficié d'un système de fausses factures délivrées à l'agence de communication Bygmalion. Celles-ci lui auraient permis de passer outre les plafonds de financement en faisant endosser à l'UMP une partie des frais liés à l'organisation de ses meetings.
Après Jacques Chirac, condamné en 2011 à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, c'est la deuxième fois qu'un ancien chef de l'Etat est renvoyé en procès sous la Ve République.
Bastien Millot, Rui Alves, Sebastien Borivent, Franck Attal, Eric Cesari, Fabienne Liadze, Pierre Chassat, Guillaume Lembert, Philippe Briand, Philippe Blanchetier, Pierre Godet et Marc Leblanc ont également été renvoyé devant les tribunaux pour divers chefs d'inculpation.
15 millions d'euros illégalement payés par l'UMP. Tous sont soupçonnés d'avoir participé à ce système de fausses factures qui a imputé à l'UMP environ 15 millions d'euros de dépenses de meetings qui auraient dû figurer dans le budget de campagne du candidat.
Jérôme Lavrilleux et plusieurs cadres de Bygmalion avaient révélé cette fraude. Les autres protagonistes ont contesté leur participation aux faits.