Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a conseillé dimanche à Manuel Valls "d'être dans une position nouvelle de rassemblement", alors que le Premier ministre doit prochainement déclarer sa candidature à la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier. "Moi, je lui conseille amicalement d'être sur une position nouvelle de rassemblement [...] Il faut être soi-même mais offrir une nouvelle perspective", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, trois jours après le renoncement, inédit sous la Vème République, de François Hollande à briguer un second mandat.
"Rassembler" les socialistes sans se renier. "Ce n'est pas la même chose, quand vous êtes candidat à une primaire, et quand vous êtes candidat à l'élection présidentielle. Quand vous êtes candidat à une primaire, l'identification est forte. Quand vous êtes candidat à une présidentielle, le rassemblement est fort", a ajouté le député PS de Paris. "Lui [Manuel Valls, ndlr], il n'a plus besoin de le faire [de construire son identité, ndlr], il est assez identifié comme ça. Maintenant, le rassemblement est nécessaire", a encore plaidé Jean-Christophe Cambadélis, pour qui le discours de Manuel Valls à Évry sur la laïcité est un exemple de sa capacité à "rassembler" les socialistes sans se renier.
Les proches de François Hollande encore sous le choc. Interrogé sur l'éventuel procès en trahison du Premier ministre qui pourrait être alimenté par des proches de François Hollande, le Premier secrétaire du PS a balayé la question : "Qui dit trahison ? je n'ai pas entendu cela [...] je comprends la situation dans laquelle sont les proches de François Hollande. Pour eux, c'est un traumatisme. Mais je leur dis : soyez à la hauteur du geste de François Hollande. Rassemblez-vous, respectez-vous, unissez-vous".
Une "expression politique". "Je ne pense pas qu'il y ait de faute. Il y a une expression politique qui a été menée par le Premier ministre après la sortie d'un livre" [Un président ne devrait pas dire ça, ndlr], a minimisé Jean-Christophe Cambadélis, assurant avoir été lui-même "choqué de cet ouvrage" de confidences du président de la République à deux journalistes du Monde.