"Ça vaut peut-être le coup". Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a dit regretter le rejet, par la gauche du PS, d'une "primaire de toute la gauche" avec François Hollande, qui pourrait selon lui y participer avec un "statut spécial" du fait de sa fonction.
"On est dans une contradiction : on nous dit 'il faut que le président participe à la primaire', d'autres nous disent 'il ne peut pas participer à la primaire vu la politique qu'il a menée', les troisièmes disent 'c'est complètement dingue qu'il participe à une primaire entre deux attentats et trois rendez-vous internationaux'. Il faut essayer de faire rentrer tout le monde. Ce que je dis moi, c'est que si on fait une primaire de toute la gauche, alors ça vaut peut-être le coup, et puis on aura un statut spécial pour le président de la République", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis mardi sur RFI.
"C'est peu probable". "Je suis pour une primaire de toute la gauche et pour une fois le Parti socialiste est unanime sur cette question", a affirmé le député de Paris. "Mais je constate que Pierre Laurent (PCF) dit 'ce n'est pas possible de faire venir dans cette primaire François Hollande par exemple ou un candidat socialiste, il faudrait travailler à une alternative'. Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) dit 'je n'en veux pas' et Cécile Duflot (EELV) n'est pas loin de penser la même chose. Donc, c'est quand même peu probable qu'on mette tout le monde autour de la table pour faire une primaire de toute la gauche. C'est dommage. Parce que la gauche unie gagne les élections", a estimé Jean-Christophe Cambadélis.
"Il faut être au deuxième tour". "Dans le tripartisme, il ne s'agit pas, ce que nous avons fait lors des élections précédentes, de rassembler au deuxième tour : il faut être au deuxième tour. Pour être au deuxième tour, il faut faire 25-26%. Et le Parti socialiste à cette étape n'a fait que 23% aux élections régionales".