La République en marche (LREM) "invite toutes celles et ceux" ayant "des questions" sur les comptes de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron à "se tourner vers" la Commission des comptes de campagne (CNCCFP), quelques jours après la publication d'une enquête de Mediapart. Selon le site d'informations, LREM a bénéficié de "cadeaux" via des remises de la société GL Events sur ses prestations, notamment pour des locations de salle et de matériel lors de meetings.
"Travail déjà fourni". "La République En Marche, qui avait mis sur pied une équipe d'une dizaine de personnes à temps plein pendant plusieurs mois pour établir les comptes de campagne dans le respect des demandes de la CNCCFP, souhaite aujourd'hui consacrer ses ressources à la construction d'un mouvement politique toujours plus citoyen, libre, implanté et renouvelé. Et non pour (re)faire le travail déjà fourni, ou bien celui de la CNCCFP", écrit le parti dans un communiqué. "Nous invitons donc toutes celles et ceux qui ont des questions sur nos comptes de campagne à se tourner vers la CNCCFP", poursuit le parti majoritaire.
"La Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) a validé les comptes de campagne d'Emmanuel Macron par une décision du 21 décembre 2017 à l'issue d'un processus d'étude exhaustive et long de plusieurs mois des documents justificatifs de la campagne", rappelle LREM. "La tenue des comptes de campagne d'Emmanuel Macron a été parmi les plus rigoureuse de tous les candidats à l'élection présidentielle de 2017. La CNCCFP a réformé 119.539 euros, soit seulement 0,72% des dépenses (contre 435.000 euros pour Jean-Luc Mélenchon ou 874.000 euros pour Marine Le Pen, par exemple).
GL Events, dirigé par un proche de Gérard Collomb. Parmi les opposants, le député de La France insoumise (LFI), Alexis Corbière, a dénoncé des "cadeaux" reçus par Emmanuel Macron et, la porte-parole des Républicains (LR), Lydia Guirous, a quant à elle pointé un "avantage" accordé au futur président par GL Events, dirigé par l'entrepreneur lyonnais Olivier Ginon, proche du ministre de l'Intérieur et ancien édile rhodanien Gérard Collomb.