Lorsque l’on est homme ou femme politique et qui plus est, candidat à une élection, la pause estivale n’en porte souvent que le nom. Un candidat l’admet d’ailleurs : impossible de disparaître jusqu’en septembre. Mais il est parfois difficile de mobiliser son électorat lorsque ce dernier profite du farniente de l’été. Alors, à cinq mois des régionales, les candidats rivalisent d’astuces et de techniques pour ne pas disparaître des écrans médiatiques. Revue de détails.
Technique #1 : faire venir le Premier ministre. Ce sera la photo du jour. Manuel Valls sera ce mercredi aux côtés de Christophe Castaner. Son nom ne vous dit rien ? Il est pourtant le candidat socialiste pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Coincé entre deux figures plus médiatiques, l’iconoclaste maire de Nice, Christian Estrosi (LR) et l’étoile montante du FN, Marion Maréchal Le Pen, Christophe Castaner ne pourra que profiter de la venue du Premier ministre. Histoire de capter lui aussi un peu de lumière.
Technique #2 : miser sur les fêtes locales. Le maire de Nice, justement, mise lui tout sur le local. D’après les informations d’Europe 1, Christian Estrosi devrait beaucoup se montrer dans les fêtes régionales. Une bonne manière de concilier politique et douceur de l’été.
Technique #3 : surfer sur l’actualité et les réseaux sociaux. A contrario, certains préfèrent se rattacher à l’actualité du jour, quitte à faire polémique. C’est ce qu’a choisi de faire Xavier Bertrand, le candidat des Républicains dans le Nord. L’ex-ministre du Travail avait fait grand bruit avec son interview dimanche dans le JDD. Le thème du jour : la crise des migrants à Calais. Xavier Bertrand y attaquait nommément la politique britannique, coupable, selon lui, de ne ne pas prendre la mesure de la gravité de la situation.
Sa rivale, Marine Le Pen, avait choisi de répliquer dans un tweet, signé de son nom. “Pour Xavier Bertrand, le problème à Calais, c’est l’Angleterre. Et Schengen ? Et l’opération libyenne ? Quand le sage désigne la lune”, écrivait-elle.
Technique #4 : multiplier les déplacements et les rendez-vous de travail. Enfin, il y a le plus classique mais indémodable : partir en vacances avec ses devoirs de l’été. Une technique visiblement appréciée en Ile-de-France. Valérie Pécresse, la candidate des Républicains, se repose en ce moment en Corrèze mais elle n’a pas oublié son projet dans ses valises. Elle fera aussi deux déplacements sur le terrain la semaine prochaine. Son opposant socialiste, Claude Bartelone, est lui parti en Sologne, avec là aussi ses devoirs de vacances couplés à des rendez-vous avec ses responsables de campagne. Il fera lui aussi son retour sur le terrain la semaine prochaine.