Carburants : Valls dénonce le "chantage" d'une partie de la CGT

Le Premier ministre a également assuré que les sites seront "débloqués".
Manuel Valls a dénoncé lundi, en marge d'une visite à Jérusalem, le "chantage" d'une partie de la CGT, qui bloque des sites de carburant pour protester contre la loi Travail, et assuré que les dépôts seraient "débloqués". "J'appelle les Français à ne céder à aucune panique", a aussi déclaré à la presse le Premier ministre, appelant les automobilistes à ne pas se précipiter dans les stations-servic e pour anticiper d'éventuelles pénuries, et précisant que "la consommation de ce week-end dernier (avait) été trois fois supérieure à la moyenne".
"Une grande fermeté". Le ton est monté d'un cran lundi entre le gouvernement et les opposants à la loi Travail, la CGT en tête , qui entendent durcir leur mouvement par de nouveaux blocages de raffineries et dépôts de carburant, devenus épicentres de la contestation et qualifiés d'"illégitimes" par le ministre des Finances Michel Sapin . "Je veux une nouvelle fois rassurer les Français, leur dire que l'État fait preuve d'une grande fermeté pour qu'il n'y ait pas de pénurie de carburants", a déclaré le chef du gouvernement. "Nous continuerons à agir pour débloquer la situation. D'autres sites, d'autres dépôts seront libérés", a-t-il ajouté, sans préciser lesquels.
"Aucun chantage au carburant". Il a assuré suivre la situation "avec beaucoup d'attention" depuis Israël et les Territoires palestiniens , où il achève mardi une visite de trois jours. Il a rappelé qu'une "cellule de suivi avait été mise en place depuis samedi pour suivre l'évolution de la situation", qui est "sous contrôle". Selon lui, "il peut y avoir des contestations, elles peuvent être légitimes, mais nous ne pouvons accepter aucun chantage au carburant". "Je ne vous cache pas mon souci face à la dérive de la CGT ou une partie d'entre elle, elle ne sert pas le pays", a fustigé Manuel Valls. Pour lui, "ce qui est inacceptable, c'est d'imposer ce chantage".