Carlos Ghosn, puissant patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a été arrêté lundi au Japon. Soupçonné de fraude fiscale et d’abus de biens sociaux, le dirigeant de 64 ans, est désormais entendu par la justice nippone, et sa garde à vue pourrait durer plus de dix jours. Invité d'Audrey Crespo-Mara, mercredi matin sur Europe 1, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérarld Darmanin a réagi à "cette histoire compliquée" pour laquelle il tient plus que tout à préserver "le secret fiscal."
Carlos Ghosn "n'est pas au-dessus des lois". Impossible à l'heure actuelle de savoir si la situation fiscale de Carlos Ghosn en France est irréprochable. "Je suis ministre des impôts et je ne vois aucun montant d'impôts, ni pour M. Ghosn ni pour Mme Michu", a fermement affirmé Gérald Darmanin. "Je constate que monsieur Ghosn n'est pas au-dessus des lois, ni françaises ni japonaises manifestement. S'il a fraudé le fisc, il sera poursuivi et avec la plus grande sévérité", promet le ministre, tout en insistant sur l'importance du respect de la présomption d'innocence.
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"Aucune raison d'être complaisant". "On lui reproche des faits très graves. Si jamais ces faits sont révélés, la France sera évidemment aux côtés de ceux qui l'accusent. Il n'y aucune raison d'être particulièrement complaisant avec Monsieur Ghosn, dont je rappelle que c'est ce gouvernement qui a demandé de baisser de 30% son salaire."
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Enfin, le ministre a rappelé que la France suivait l'évolution de la situation de Carlos Ghosn au Japon. "Il me semble que l'ambassadeur de France au Japon a pu rencontrer Monsieur Ghosn", a-t-il indiqué