Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a confirmé mercredi sur RTL sa candidature pour prendre la tête du parti La République en marche, précisant avoir reçu le soutien d'Emmanuel Macron. "Evidemment que nous avons échangé avec Emmanuel Macron. Il n'avait pas besoin de beaucoup d'arguments pour me convaincre", a déclaré Christophe Castaner après avoir répondu "oui" à la question de savoir s'il était candidat pour prendre la tête de LREM. "S'il m'a choisi et s'il a soutenu ma candidature, c'est parce que aujourd'hui j'ai aussi le soutien de la base des militants de LREM", a-t-il ajouté. "C'est un challenge absolument extraordinaire", a-t-il dit.
Dans les faits, il reste quelques formalités à accomplir. Il doit réunir ses parrainages (60 adhérents membres du Conseil, dont 30 députés, 3 sénateurs, 10 référents territoriaux et 5 élus non parlementaires) et déposer son dossier avant le 2 novembre. Puis c'est le conseil national de LREM - le parlement du parti - qui l'élira au poste de "délégué général" lors d'une convention le 18 novembre à Lyon. Christophe Castaner a précisé qu'il n'y avait "pour l'instant" pas d'autre candidat. "Pour l'instant les candidatures sont ouvertes, moi je n'ai pas formellement déposé la mienne. Il n'y en a pas pour l'instant, mais il y en aura peut-être". Est-ce qu'il faut une autre candidature ? "On a fait un appel à candidature, donc si certains qui n'ont pas forcément la notoriété que j'ai disent 'je suis candidat', mais qu'on leur dit 'oui, mais tu comprends, tu n'es pas assez connu', c'est pas la peine d'ouvrir la candidature".
Si les statuts du parti précisent que "la fonction de délégué général est incompatible avec celle de président de la République ou de Premier ministre", elle laisse la voie ouverte pour cumuler ce poste avec d'autres fonctions gouvernementales. En l'état, donc, Christophe Castaner pourrait tout à fait continuer son rôle de secrétaire d’État aux relations avec le Parlement et même rester porte-parole du gouvernement. Mais politiquement, cela pourrait poser un problème à Emmanuel Macron car le chef de l'État prend le risque d'être critiqué pour ce choix.