Y a-t-il eu défaillance de l'État ? La question revient chaque fois qu'un attentat est commis sur le sol français. Cela a été le cas dans l'Aude, vendredi. "Ce sont des attaques faciles à faire", a regretté Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1, avec CNews et Les Echos. "On peut toujours chercher une défaillance et des responsabilités."
Le délégué général de La République en marche! a expliqué que, dans le cas de Radouane Lakdim, auteur des attaques de Trèbes et Carcassonne, les services de renseignement "ont jugé qu'il n'y avait plus d'éléments, après deux ans de suivi, qui justifiaient une surveillance".
Terrorisme : "le gouvernement est tout le temps mobilisé", mais aussi "les forces de l'ordre, c'est une chaîne globale qui va du renseignement à la sanction, avec la justice. Le procureur Molins est très mobilisé", assure @CCastaner. #LeGrandRDV
— Europe 1 (@Europe1) 25 mars 2018
"Il ne suffit pas de mettre des bracelets électroniques à tous les fichés S. Le fiché S est un outil" qui ne signifie pas "que le fiché S est coupable". "60% des auteurs d'attentats ne sont pas de nationalité étrangère ni fichés S". @CCastaner au #LeGrandRDV
— Europe 1 (@Europe1) 25 mars 2018
"Le fichier S est un outil". Christophe Castaner a insisté sur le volontarisme gouvernemental en matière de sécurité. "Il n'est pas question d'être en demi-teinte sur ce sujet, le gouvernement est tout le temps mobilisé dessus", a-t-il martelé. Tout en reconnaissant que "le relâchement est possible". "Le risque zéro n'existe pas", a rappelé le patron de LREM. Ceux qui affirment le contraire "vous mentent".
Par ailleurs, Christophe Castaner a tenu à préciser les choses sur les fichés S. "Le fichier S est un outil. Le jour où vous en ferez une mesure privative de liberté, il perdra toute efficacité. Si demain vous dite que tous les fichés S sont en prison, vous violez tous les fondamentaux du droit." Et le secrétaire d'État de rappeler également qu'une expulsion du territoire doit se faire sur la base d'une "cause juridique" et non sur un simple soupçon.