Les Républicains ont lancé samedi leur campagne des législatives en réaffirmant leur indépendance face aux tentations de départs vers la macronie. "Rien n'est joué, les choses sont en train de bouger sur le terrain", a affirmé le président du parti Christian Jacob à l'issue d'un Conseil national au siège du parti.
Ces législatives s'annoncent particulièrement délicates pour LR après les 4,8% de sa candidate Valérie Pécresse à la présidentielle. Le parti, qui détient aujourd'hui une centaine de sièges à l'Assemblée nationale, table sur son ancrage local pour convaincre.
"On ne doit pas se cacher"
Tous les candidats Les Républicains (LR) feront campagne autour de cinq priorités : ramener le prix de l'essence à 1,50 €, revaloriser les retraites, instaurer des peines minimales exemplaires, combler les déserts médicaux et réduire les dépenses publiques.
Christian Jacob, conscient des difficultés de LR après le score de Valérie Pécresse à la présidentielle, encourage ses candidats à ne pas avoir honte de leur parti : "On ne doit pas se cacher, on doit y aller avec ses convictions. Ce qui n'empêche pas un ancrage territorial qui soit fort. Mais il y a également besoin d'un message national. C'est l'objectif justement des cinq priorités. Je dis à nos candidats qu'ils ont tout intérêt à le mettre en avant parce que peu peuvent se présenter sur leur seul nom"
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Samedi 7 mai, lors du Conseil national, Les Républicains ont appris le départ de Robin Reda, député LR de l'Essonne et candidat à sa réélection, finalement investi par Renaissance cette année. Pour parer à ce type de situation, le parti a instauré une charte indiquant que tous les candidats investis par la droite et le centre devront signer une charte dite d'indépendance et de clarté censée marquer l'étanchéité totale avec le Macronisme.