Ce que l'on sait de l'incendie du domicile de Richard Ferrand
Selon les premiers éléments de l'enquête, auxquels Europe 1 a eu accès, la tentative d'incendie du domicile du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a été perpétrée avant vendredi, et visait à intimider les propriétaires.
Les premiers éléments de l'enquête sur l'incendie survenu au domicile du président de l'Assemblée nationale , Richard Ferrand, ne laissent aucun doute sur l'origine criminelle du sinistre.
Des chiffons imbibés d'un liquide inflammable - probablement de l'essence - ainsi qu'un morceau de pneu, ont en effet été retrouvés vendredi devant une porte, à l'arrière de la maison du parlementaire LREM dans sa circonscription du Finistère , a appris Europe 1 de sources judiciaires. Il s'agit d'une habitation relativement isolée, située dans le village breton de Motreff.
Une volonté d'intimidation. Une porte-fenêtre a explosé, mais l'incendie ne s'est pas propagé à l'intérieur de la maison. Cela laisse penser que l'objectif des agresseurs était davantage d'intimider les propriétaires que de réellement mettre le feu à l'habitation - autrement, il aurait suffi de casser une vitre et de jeter la torche à l'intérieur.
"Rien ne justifie les intimidations, rien ne justifie les violences et les dégradations."https://t.co/xGaQYvxXPa pic.twitter.com/oGA4DlifRD
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) February 8, 2019
L'alerte a été donnée par un voisin, qui avait pour mission de se rendre vendredi au domicile de Richard Ferrand pour ouvrir à un plombier. Quand les gendarmes sont arrivés sur place, vendredi après-midi, les cendres étaient froides, laissant supposer que les faits s'étaient déroulés la veille, ou plus tôt. Une enquête de voisinage est en cours pour savoir si des riverains ont assisté à la scène, ou tout simplement, vu la porte intacte, pour déterminer la date exacte du sinistre.
Ni tag, ni revendication. Il n'y a visiblement pas eu d'intrusion dans la maison. Les agresseurs n'ont laissé ni tag, ni signe distinctif sur les murs, contrairement aux pratiques habituelles de certains "gilets jaunes".