On n'entend plus tellement parler d'elle. Il faut dire qu'elle a clairement baissé d'un ton contre le gouvernement. Cécile Duflot travaille en coulisses. L'ancienne ministre veut monter sa propre formation politique. L'un de ses proches confie qu'elle veut imiter Podemos, ce parti né du mouvement des Indignés en Espagne.
Rencontres et voyages à l'étranger. En toute discrétion pour l'instant, la députée écologiste de Paris rencontre des intellectuels, des responsables d’associations. "Elle bosse", disent ses collaborateurs. Cécile Duflot va même partir à l’étranger en juin pour regarder comment "l’autre gauche" s’organise. L'ex-ministre se rendra en Espagne, en Allemagne ou encore en Grèce. "Elle veut dépasser le cadre d’Europe Ecologie-Les Verts", explique-t-on. D'ailleurs, par petites touches, Cécile Duflot commence à pousser de nouveaux visages issue de la société civile pour figurer sur listes des élections régionales en décembre.
Garder sa circonscription. La vérité, c'est qu’après avoir rompu avec le Parti socialiste, puis avec Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot est naturellement contrainte de jouer la guerre de mouvement pour se recréer un espace politique. Quant à sa candidature pour 2017, celle qui assurait en novembre dernier avoir "les épaules" pour la présidentielle sait bien aujourd'hui que cette hypothèse est enterrée. Même ceux qui lui veulent du bien confient que si elle y allait, elle ferait 2%... Sa véritable préoccupation, c'est surtout de trouver un moyen de garder sa circonscription parisienne et d'éviter que le PS présente un candidat face à elle aux élections législatives dans deux ans.