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Allocution d'Emmanuel Macron : «Mépris», «petit politique», «chaos»... Les réactions politiques à sa prise de parole

Europe 1 . 3 min
© Maxime Fraisse / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Au lendemain de la chute du gouvernement de Michel Barnier, après l'adoption d'une motion de censure, Emmanuel Macron a pris la parole ce jeudi soir à 20h. Une allocution vivement critiquée par les oppositions, du Rassemblement national à La France insoumise. 

En pleine tempête politique, Emmanuel Macron sort du silence . Ce jeudi soir, le chef de l'Etat s'est exprimé au lendemain de la chute du gouvernement de Michel Barnier après l'adoption de la motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire. Le président a regretté que sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale le 9 juin dernier n'ait pas été "comprise" et a fermement écarté l'hypothèse d'une démission. Il a également annoncé le dépôt d'un projet de "loi spéciale" avant la mi-décembre pour "appliquer en 2025 les choix (budgétaires) de 2024". Quant au successeur de Michel Barnier, il sera désigné "dans les prochains jours".

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Emmanuel Macron, "la cause du problème" politique, pour Jean-Luc Mélenchon

Emmanuel Macron n'a pas manqué d'étriller ses adversaires politiques - le RN et les Insoumis au premier plan. Ces derniers ont d'ailleurs vivement réagi après la prise de parole du chef de l'État. Le locataire de l'Élysée est devenu "la cause du problème" politique en France et "s'en ira par la force des événements", prédit sur TF1 Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des insoumis.

De l'autre côté, le président du RN, Jordan Bardella estime, dans l'émission L'évènement sur France 2, que le président "n'a pas dit grand-chose", rejoint par la députée RN Laure Lavalette pour qui, "ce soir, le Président est redevenu un petit politique, préparant la défense de son bilan, justifiant son maintien à la tête de l’Etat". 

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Toujours à droite, Eric Ciotti, président fondateur de l'UDR, parle d'un "président commentateur impuissant du chaos qu’il a lui-même érigé". 

"Manifestement, la solution ne viendra pas d'Emmanuel Macron"

A gauche, Clémence Guetté, vice-présidente LFI de l'Assemblée nationale, juge qu'à travers cette allocution, "Macron insulte tout le monde, s’exonère de son bilan et n’annonce rien", tandis que son collègue Antoine Léaument appelle carrément à "dégager Macron pour appliquer notre programme". Réagissant à l'accusation d'Emmanuel Macron, selon qui un "front antirépublicain" s'est érigé pour faire adopter cette motion de censure, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, répond : "Je ne connais qu'un front antirépublicain, celui qui donne des gages à l'extrême droite, qui la banalise et qui négocie exclusivement avec elle". 

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Côté écologiste, la secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier, estime que "manifestement, la solution ne viendra pas du président de la République". Plus sévère encore, Fabien Roussel, patron du PCF, fustige enfin "l'insupportable mépris d'Emmanuel Macron" et appelle à un "pacte social pour répondre aux attentes du pays".