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Bruno Retailleau dénonce les scènes de liesse honteuses après la mort de Jean-Marie Le Pen

Mayalène Trémolet, avec AFP / Crédits photo : . 2 min

Europe 1 13h

Céline Géraud

Quelques heures après l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen mardi, des centaines d'opposants d'extrême gauche se sont rassemblés à Paris, Marseille ou encore Lyon, pour célébrer le décès du fondateur du Front national. Des scènes de liesse qualifiées de honteuses par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Plusieurs centaines d'opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblés mardi soir dans plusieurs villes de France pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d'artifice, le décès de cette figure historique de l'extrême droite. "Ce sale raciste est mort", disait à Paris une pancarte brandie dans la foule de quelques centaines de personnes qui s'est formée en début de soirée place de la République, et où flottaient quelques drapeaux du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

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"Absolument rien ne justifie qu'on danse sur un cadavre", affirme Retailleau

"La jeunesse emmerde le Front national", scandaient des participants dont certains étaient montés sur la statue centrale, alors que d'autres lançaient des slogans antifascistes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Là comme à Lyon, quelques feux d'artifice ont été tirés.

"Rien, absolument rien ne justifie qu'on danse sur un cadavre. La mort d'un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses", a commenté le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur X.

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Des menaces de mort prononcées contre Marine Le Pen

Dans ce rassemblement, des cris de victoire après la mort du fondateur du FN ont été entendus et des banderoles affichant la tête de Jean-Marie Le Pen, de sa fille et de Jordan Bardella sur des piques, ont été aperçues. De multiples slogans ont été scandés, tout comme des menaces de mort envers la finaliste de la dernière élection présidentielle. "Marine Le Pen, t'es la prochaine", pouvait-on entendre place de la République.

Orchestrés par divers collectifs d'extrême gauche, les rassemblements ont rapidement viré aux débordements avec des incendies de barricades et de poubelles, jets de projectiles sur les forces de l'ordre, graffitis "Free Gaza" ou encore slogans propalestiniens, anti-flics et antifascistes comme "un faf', une balle".

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Ces démonstrations ont pris des proportions inattendues. Selon les informations d'Europe 1, au moins 650 personnes étaient réunies place de la République à Paris, plus de 50 à Lyon ou encore 200 à Rennes. Six interpellations ont eu lieu dans la préfecture de l'Ille-et-Vilaine, trois à Paris et sept à Lyon.

Entre 200 à 300 personnes réunies à Marseille

A Marseille, où entre 200 à 300 personnes se sont retrouvées sur le Vieux Port selon des journalistes de l'AFP sur place, l'ambiance était aussi festive, entre bouteilles de champagne, petits chapeaux de fête et cette pancarte : "Enfin". "C'est la mort d'un personnage qu'on déteste, parce qu'il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite et tout ça. Il faut célébrer quand les personnages aussi haineux meurent", a expliqué à l'AFP Louise Delporte, une étudiante en sciences politiques de 20 ans.

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"C'est un symbole qui meurt et c'est vraiment bien de le savoir. Un symbole d'une extrême droite qui n'a plus aucun sens aujourd'hui. Malheureusement, elle existe encore et il faut rappeler qu'elle ne doit pas être vivante", s'est de son côté réjoui Vivien Perez, un jeune musicien de 24 ans.

Jean-Marie Le Pen, figure de l'extrême droite française et finaliste de la présidentielle de 2002, est mort mardi à l'âge de 96 ans en région parisienne, dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines. Des manifestations monstres avaient été organisées à travers la France au printemps 2002 contre sa qualification au second tour de l'élection présidentielle qui l'avait opposé à Jacques Chirac.