Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré mardi qu'il souhaitait "des poursuites", "afin que des sanctions puissent être prononcées" à l'encontre des auteurs de menaces anonymes sur Twitter contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
Il demande des "sanctions". "Je souhaite, dès lors qu'une menace de cette gravité est proférée, quel que soit le média sur lequel elle est proférée, que des poursuites puissent être diligentées afin que des sanctions puissent être prononcées", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement.
Le Premier ministre était interpellé par le patron des députés de La République en marche Richard Ferrand, à propos des menaces de mort diffusées sur les réseaux sociaux visant Charlie Hebdo, à cause d'un dessin représentant l'islamologue Tariq Ramadan, visé par deux plaintes pour viol. "Twitter n'est pas en dehors de la République", a souligné Edouard Philippe en fustigeant "cet anonymat souvent dérisoire et souvent abject derrière lequel se cache un certain nombre d'individus pour proférer des menaces".
"On ne peut pas dans notre pays impunément mettre en cause la liberté de pensée, de s'exprimer et même de caricaturer", a insisté le Premier ministre en réitérant la nécessité de "protéger tous ceux qui au nom de cette liberté de caricaturer seraient menacés".
Une couverture caricaturant Ramadan. Depuis la parution du numéro en question, illustré par une couverture caricaturant l'islamologue visé par des plaintes pour viols Tariq Ramadan, Charlie Hebdo fait l'objet de nombreuses menaces sur les réseaux sociaux. Lundi, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête à la suite de ces menaces.