Après le maire de Toulon Hubert Falco, c'est au tour de celui de Nice, Christian Estrosi, de quitter Les Républicains. Dans une interview au Figaro, publiée jeudi après-midi, il annonce son départ du parti de droite et sa volonté de travailler à "reconstituer une grande formation politique moderne".
"La dérive d'une faction" au sein de LR
"Je m'en vais de LR" et "quitter mon parti est une décision pénible pour le gaulliste que je suis", explique le maire de Nice dénonçant "la dérive d'une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti" pour faire capoter le projet d'alliance entre LREM et LR aux régionales en PACA.
S'il se dit "gaulliste depuis toujours", Christian Estrosi déplore n'avoir "jamais subi une telle violence dans (son) parti" que lors des discussions autour de cette affaire depuis dimanche, où il assure avoir été qualifié, tout comme Hubert Falco, de "malfaisant". "Ce qui est malfaisant c'est de ne rêver que d'entre soi" et "de pactiser avec nos ennemis de l'extrême droite", ajoute Christian Estrosi, qui demande aux Républicains de "dire clairement qu'en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l'extrême droite avant toute chose".
Considéré comme "Macron-compatible"
"Je regrette toujours les départs, mais cette décision a le mérite de la cohérence", a de son côté déclaré à l'AFP le président de LR Christian Jacob. "Conformément aux valeurs de notre famille politique, nous sommes et nous resterons les opposants déterminés à l'idéologie du Rassemblement national", a-t-il ajouté.
Considéré comme "Macron-compatible", Christian Estrosi avait jeté un pavé dans la mare en septembre dernier en suggérant un accord entre la droite et Macron pour 2022. Pour le maire de Nice, qui avait lancé son mouvement politique "la France audacieuse" en septembre, "il est temps de reconstituer une grande formation politique moderne pour rassembler les gens de droite et du centre autour d'un vrai projet".
"Je n'entends subir ni l'autorité d'un appareil politique, ni d'une autorité gouvernementale quelle qu'elle soit", et "les seuls à qui j'ai des comptes à rendre, ce sont les électeurs de ma ville et de notre territoire", a-t-il ajouté.