Christian Estrosi : "La PMA pour toutes est une justice que l’on doit aux femmes"

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Alors que le projet de loi bioéthique, et son volet sur la PMA pour toutes, arrive mardi à l’Assemblée, le maire de Nice a répété sur Europe 1 son adhésion au texte. Et brocardé ses camardes des Républicains qui s’y opposent.
INTERVIEW

Les échanges s’annoncent tendus à partir de mardi à l’Assemblée nationale. Le projet de loi bioéthique va être examiné par les députés, et une mesure fait d’ores et déjà l’objet de débats crispés : l’extension de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, compris les femmes seules et les couples lesbiens. La PMA pour toutes divise dans chaque formation de droite, y compris chez Les Républicains. Il y a les contres, comme François-Xavier Bellamy, qui parle d’une "malédiction". Et il y a les pour. C’est le cas de Christian Estrosi. "La PMA pour toutes est une justice que l’on doit aux femmes", a lancé le maire de Nice, mardi matin sur Europe 1.

S’il confie des "doutes" dans "un domaine qui touche à l’intime", Christian Estrosi assure d’abord penser aux femmes "qui sont confrontées à cette impossibilité aujourd’hui, ou alors à cette injustice de voir celles qui ont une situation plus aisée que d’autres de pratiquer la PMA à l’extérieur de nos frontières".

"S’enfermer stupidement dans une sorte d’idéologie partisane"

Cette position n’est pas partagée dans son parti, loin s’en faut, à commencer donc par François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux dernières européennes. "François-Xavier Bellamy a toujours eu une position assez conservatrice sur ces sujets", a répondu Christian Estrosi qui plaide en la matière la liberté de conscience. "Au fond, est-ce que c’est un sujet qui doit être une affaire de partis politiques ou qui doit toucher à l’intime de chacun ? Moi qui ai été de nombreuses années parlementaire, je pense que ça doit rester de la liberté de penser de chacun", a-t-il estimé.

"Lorsqu’au nom d’un parti politique, en matière d’éthique, on dit 'ça oui' ou 'ça non', c’est s’enfermer stupidement dans une sorte d’idéologie partisane", a encore insisté le maire de Nice. "Moi je suis plutôt pour la liberté de chacun de pouvoir s’exprimer sur un sujet, où, de manière transversale, à gauche, à droite, on verra des positions bien différentes.