Un collège de cinq "garants" va être nommé pour "garantir l'indépendance" du "grand débat national" voulu par Emmanuel Macron pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes", a annoncé Matignon lundi dans un communiqué précisant les modalités d'organisation.
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Les garants "indépendants du gouvernement". Deux de ces cinq personnes seront désignées par le gouvernement, tandis que les trois autres seront nommés respectivement par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), le président du Sénat Gérard Larcher (LR) et celui du Conseil économique, social environnemental, Patrick Bernasconi, a fait savoir le cabinet du Premier ministre Édouard Philippe, sans dévoiler de noms.
Les cinq "garants" seront "indépendants du gouvernement et reconnus pour leur engagement au service de l'intérêt général" et "s'assureront de l'impartialité et de la transparence de la démarche", assure Matignon.
Ils "veilleront à la régularité de la méthode et à celle des travaux d'analyse et de synthèse des contributions recueillies. Ils formuleront toutes les recommandations qu'ils jugeront nécessaires pour satisfaire aux exigences de transparence et d'impartialité", poursuit le cabinet du Premier ministre.
Ils seront nommés vendredi. "C'est un exercice inédit qui doit permettre aux Français de dire ce qu'ils souhaitent. Il faut que ce soit bien organisé, avec des principes de transparence et d'impartialité", a déclaré le Premier ministre dans la cour de Matignon après la diffusion du communiqué.
Les nominations des cinq personnalités interviendront "vendredi", a-t-il indiqué, expliquant ce nouveau délai par le besoin d'attendre le choix des présidents des trois assemblées.
Le gouvernement va également proposer "à toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée nationale ou au Sénat" de participer à un "comité de suivi, chargé de veiller au plein respect du principe de pluralisme", précise Matignon.
Quant au ministre Sébastien Lecornu (collectivités territoriales) et à la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon (Transition écologique), ils sont "chargés de faire vivre le débat", a par ailleurs officialisé Matignon. "Il ne s'agit pas pour les ministres de dire ce qu'il doit y avoir dans le débat, il s'agit de faire en sorte que l'ensemble de l'administration, l'ensemble de nos interlocuteurs soient mobilisés", a assuré le Premier ministre.