Barbara Pompili est la ministre de la Transition écologique depuis juillet 2020. 10:44
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Léa Leostic , modifié à
Barbara Pompili a assuré dimanche sur Europe 1 qu’Emmanuel Macron ne souhaitait pas renoncer au référendum sur le projet inscrivant la protection du climat dans la Constitution. Pour la ministre de la Transition écologique, la responsabilité du texte repose maintenant sur les sénateurs, qui examineront le texte lundi.
INTERVIEW

Le référendum sur le projet inscrivant la protection du climat dans la Constitution, voulu par la convention citoyenne pour le climat, verra-t-il le jour ? Selon le Journal du Dimanche, ce référendum n’aurait pourtant plus la faveur d’Emmanuel Macron. Dimanche soir, Barbara Pompili a pourtant assuré que le chef de l'État a bien l'intention d'organiser ce scrutin. "On n’enterre pas l’écologie. Le président de la République s’est engagé, il tient à ce référendum", a déclaré la ministre de la Transition écologique.

Mais Barba Pompili a mis l’avenir du référendum dans les mains des sénateurs, qui débattront du texte lundi : "[Emmanuel Macron] s’est engagé à faire en sorte qu’on puisse le faire en proposant à l’Assemblée nationale un texte de réforme de la Constitution. Maintenant c’est à l’Assemblée nationale, puis au Sénat de faire en sorte que ce referendum puisse avoir lieu."

"Les sénateurs ne doivent pas passer à côté de l’histoire"

Pour qu’une réforme constitutionnelle aboutisse, il faut que le texte soit voté dans les mêmes termes par les deux assemblées. "Les sénateurs ne doivent pas passer à côté de l’histoire. Cette convergence doit être trouvée", a répété Barbara Pompili, qui a nié toute manœuvre politique de la part de l’exécutif.

Le projet de loi inspiré par la convention citoyenne pour le climat ajouterait à l'article 1er de la Loi fondamentale que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique". Or la majorité du Sénat, à droite, rejette le terme "garantit", qui donnerait selon elle à la préservation de l'environnement une forme de priorité sur les autres principes constitutionnels.

Par ailleurs, le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade a déclaré dans les colonnes du JDD que les conditions d'un référendum "ne sont pas réunies" car le Sénat "a fait le choix de vider de sa substance la proposition de la convention citoyenne pour le climat, et donc d’empêcher l’accord".