Une surprise de taille. Mercredi, Nicolas Hulot a été nommé au gouvernement, à la Transition écologique, alors qu'il avait toujours refusé d'être ministre jusqu'à présent. "Après avoir hésité à se présenter à la présidentielle, il a compris que c'était l'heure de se coller à l'urgence écologique. Il a pris son courage à deux mains", estime Daniel Cohn-Bendit, qui soutient Emmanuel Macron, sur Europe 1.
"Pas une feuille de vigne". Nicolas Hulot a-t-il des raisons de voir ses idées appliquées en travaillant au gouvernement ? "Il a dû discuter, convaincre qu'il ne serait pas une feuille de vigne. Il a la garantie qu'il pourra se battre", pense Daniel Cohn-Bendit. Le choix de Nicolas Hulot a pourtant de quoi étonner : l'ancien animateur de télévision est opposé à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors qu'Emmanuel Macron y est plutôt favorable. Sur ce dossier sensible, Daniel Cohn-Bendit se veut évasif : "Emmanuel Macron comprend quelque chose à l'économie, il sait que Notre-Dame-des-Landes est un gouffre économique. A mon avis, c'est 50-50. Si Nicolas Hulot a des arguments qui déstabilisent le gouvernement, ça ne se fera pas comme c'était prévu."
Départ en cas de poursuite des travaux de Notre-Dame-des-Landes ? En cas de poursuite des travaux de l'aéroport, Daniel Cohn-Bendit estime en revanche que Nicolas Hulot pourrait quitter le gouvernement. Ce qui n'étonne pas le politiste Olivier Duhamel : "Combien de temps ça tient ? Les arrivées les plus spectaculaires sont celles qui n'ont duré que quelques jours. Jean-Jacques Servan-Schreiber, Léon Schwartzenberg... Si Nicolas Hulot tient ne serait-ce que jusqu'aux législatives, ce sera un record de prise tenue", a-t-il affirmé sur Europe 1.