Les premiers électeurs commençaient à arriver au bureau central de Bastia, dès l'ouverture du scrutin à 8 heures, dimanche matin. Sous le portrait de Napoléon et du président Macron, devant le buste de Marianne, une urne y accueillera les bulletins jusqu'à 18 heures. Sur l'ensemble de l'île, 230.000 Corses sont attendus pour désigner les 63 membres de la toute nouvelle collectivité unique qui verra le jour le 1er janvier prochain.
Quel score pour les nationalistes ? Les Corses se sont réveillés soulagés de voir que la pluie, et parfois la neige, avaient cessé de tomber. Le temps favorable incitera-t-il les habitants à se déplacer pour départager les sept listes qui s'affrontent ? C'est l'une des inconnues du scrutin. L'autre réside dans le score des nationalistes, portés au pouvoir il y a deux ans. Le président du conseil exécutif de Corse et candidat du parti indépendatiste Pé a Corsica, Gilles Simeoni, a voté dimanche matin.
Minimum 7% pour se qualifier. La réforme statutaire à venir implique une fusion de l'actuelle collectivité territoriale de Corse, aux compétences déjà supérieures à celles des régions continentales, ainsi que des deux conseils départementaux de l'île. Sur le plan du scrutin, 63 postes sont à pourvoir et une prime de 11 sièges supplémentaires sera accordée à la liste qui arrivera en tête au second tour. Au premier, les listes franchissant le seuil des 5% des suffrages exprimés pourront fusionner avec les listes qui auront obtenu plus de 7%, les seules autorisées à se maintenir.
Enfin, si les conseillers territoriaux sont en principe élus pour six ans, les Corses devront à nouveau se rendre aux urnes en mars 2021 pour réaligner le calendrier électoral corse sur celui du continent.