Gérard Collomb, candidat aux municipales à Lyon en 2020, a exhorté samedi quelque 400 militants de La République en Marche à se "mettre en route", à "se rassembler" et à se mobiliser pour "gagner les Européennes et les municipales".
C'est la première fois depuis l'annonce mi-septembre de sa candidature que le ministre de l'Intérieur s'exprimait devant des militants LREM du Rhône, dont de nombreux élus, réunis pour la "Rentrée des Territoires" à Villeurbanne près de Lyon.
Il tacle Wauquiez sans le nommer. "Allez ! En route! (...) Il faut être ensemble, rassemblés, pour gagner partout les prochaines municipales et après, il nous conviendra de faire monter une nouvelle génération, de faire que la génération des Marcheurs puisse s'installer", a lancé le ministre, offensif comme pour couper court aux éventuelles critiques sur son retour à Lyon pour un quatrième mandat.
"Ma volonté, c'est que nous gagnions les municipales. Ne comptez pas qu'on nous fasse de cadeaux dans l'autre camp", a ajouté l'ancien maire de Lyon. Au passage, il a égratigné, sans le nommer, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (LR), "assez actif, non pas pour la région mais pour lui-même".
Auparavant, Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, avait "rendu hommage à l'action" de Gérard Collomb, le "meilleur ministre de l'Intérieur que les femmes aient jamais eu", évoquant à ce propos des mesures comme la "verbalisation du harcèlement de rue".
Des Marcheurs acquis au retour de Collomb. Dans la matinée, les militants ont participé à des ateliers de réflexion en vue des municipales.
Dans l'assemblée, les Marcheurs semblaient pour la plupart acquis au retour de Gérard Collomb sur ses terres. "Il faut créer une force de frappe politique qui permette d'aller plus loin" et Gérard Collomb "est le mieux placé pour remporter le leadership politique", estime ainsi Patrick Bazin, 68 ans. Il se dit toutefois "un peu gêné" par l'annonce de son départ du gouvernement, qui "affaiblit à court terme" le président Macron.
Cyril Magnien, 57 ans, salue au contraire "l'honnêteté" du ministre. "Dans le monde de l'entreprise, on a le droit d'annoncer son projet pour que tout le monde s'y prépare, c'est une bonne option".