Mauvaise nouvelle pour les Français. Ce qui était redouté depuis plusieurs mois se concrétise. L'électricité et le gaz augmenteront en 2023, de 15%, a expliqué mercredi la Première ministre Élisabeth Borne. Accompagnée par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, la cheffe du gouvernement a présenté son plan de bataille pour faire face à la crise énergétique, lors d'une conférence de presse aux codes bien connus des Français.
"Hausse des factures"
Même lieu, même graphiques projetés sur les écrans, même gravité dans les propos et même ton didactique que lors de la pandémie. Pas de doute, Élisabeth Borne, sans chercher ses lunettes au pupitre, reprend les codes de son prédécesseur Jean Castex.
"Ces augmentations vont conduire à une hausse des factures de l'ordre de 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, au lieu d'une augmentation de 200 euros par mois sans bouclier tarifaire", a rappelé la Première ministre devant les journalistes. "Faire de la pédagogie c’est utile", justifie un conseiller de Matignon. "Ce n’est pas le Covid, mais les inquiétudes sont tout aussi fortes", appuie un autre conseiller.
Mobilisation générale
Et si la crise sanitaire semble passée, certaines formules sont toujours utilisées, notamment par Bruno Le Maire : "On a fait le quoiqu'il en coûte quand la croissance française s'est effondrée. Aujourd'hui, la croissance résiste donc il n'y a aucune raison de rétablir le quoiqu'il en coûte", a justifié le ministre de l'Économie. De la crise sanitaire à la crise énergétique, la volonté de l’exécutif est la même. Objectif, montrer face caméra que tous les membres du gouvernement sont mobilisés pour protéger les Français.
Et comme pour le Covid-19, le gouvernement s’apprête à lancer une campagne de communication pour inciter les Français à consommer moins d'énergie. Son intitulé : "Chaque geste compte". Exactement la même formule employée lorsqu’il s’agissait de combattre l’épidémie, il y a deux ans.