Une carotte à 5 milliards d'euros, c'est l'enveloppe promise par Emmanuel Macron aux industriels incités à réduire leurs émissions de CO2. Une trentaine de dirigeants étaient reçus hier à l'Élysée. Des patrons à la tête des entreprises les plus polluantes du pays. Parmi elles, Total, ArcelorMittal ou encore Lafarge... Des entreprises qui réalisent à elles seules 10 % des émissions totales de la France. Le président de la République est même prêt à doubler la cagnotte, à condition que les industriels aussi redoublent d'efforts.
L'hydrogène et la capture du carbone
En clair, l'enveloppe de 5 milliards d'euros initialement prévue pourrait passer à 10 milliards en 2024. Mais seulement si ces 50 sites accélèrent leur décarbonation. Défi complexe pour ces industries structurellement polluantes, et que l'exécutif veut malgré tout garder en France. Les entreprises font face à la concurrence féroce de la Chine ou des États-Unis, bien moins contraignants sur ces questions d'émission de gaz à effet de serre. Emmanuel Macron compte s'appuyer pour cela sur deux technologies qu'il veut voir se développer en France.
"Nous avons les moyens, compte tenu de nos spécificités, de nos choix historiques en termes de recherche, des choix aussi de nos grands industriels, de vraiment être leader européen, voire mondial, des industries vertes, de ces industries de la décarbonation. Parmi elles, l'hydrogène et la capture du carbone en vue de sa réutilisation", a souligné le président de la République.
L'hydrogène et la capture du carbone sont au cœur de la stratégie de l'exécutif pour préserver le climat, l'industrie et la souveraineté de la France. Emmanuel Macron refuse de pointer du doigt ces industriels, mais veut au contraire les accompagner dans leur transition écologique.