Les députés de la commission d'enquête sur le Covid-19 ont débuté leurs travaux mardi avec pour objectif de tirer les leçons de la crise. Le premier échange s'est déroulé face au directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, qui a notamment dû revenir le stock stratégique de masques. Le gouvernement avait en effet été accusé d'avoir dissimulé des stocks de masques au plus fort de l'épidémie et alors que les soignants en manquaient.
Sur ce sujet, Jérôme Salomon a dû donner des explication. Il a assuré qu'en 2018, à son arrivée à la tête de la DGS, les stocks comptaient 754 millions de masques. Mais un audit a montré que qu'une grosse partie de ces masques étaient inutilisables.
Un stock en "mauvais état"
Le directeur général de la Santé a évoqué un "audit qui a fait un constat qui nous a énormément surpris", révélant "le mauvais état de ce stock". Selon lui, le stock était "massivement, majoritairement constitué de lots de mauvaise qualité".
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Il a donc fallu jeter ces masques périmés et troués et passer, en octobre 2018, une nouvelle commande de 100 millions de masques. En janvier 2020, au moment où le virus a fait son apparition, Jérôme Salomon a refait les comptes : cette fois, la France disposait d’un stock bien inférieur à celui de 2018. Il était composé de 115 millions de masques.
Des commandes de masques qui n'ont pas évité la pénurie
Mardi, devant les députés de la commission d'enquête, Jérôme Salomon a expliqué que l’État avait fait rapidement deux commandes pour anticiper l’épidémie et une pénurie qui a pourtant alimenté le mécontentement des Français.
Dans les prochaines semaines, la commission d'enquête auditionnera plusieurs responsables de la gestion de la crise du Covid-19, comme le ministre de la Santé (et ses prédécesseurs) ou encore le président du Conseil scientifique, le professeur Delfraissy.