Le Français Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, a annoncé vendredi qu'il renonçait à présenter sa candidature au sein du PPE pour la prochaine présidence de la Commission européenne.
Sur Twitter, il a écrit "avoir pris la décision de ne pas présenter sa candidature au congrès du Parti populaire européen (PPE) à Helsinki, les 7 et 8 novembre prochains". "Il est de mon devoir et de ma responsabilité de poursuivre les négociations sur le Brexit jusqu'à la fin", a ajouté le négociateur européen.
I have decided today not to run for the nomination as the @EPP’s European elections lead campaigner at #EPPHelsinki.
— Michel Barnier (@MichelBarnier) 28 septembre 2018
It is my duty and responsibility to continue the #Brexit negotiations right to the end. pic.twitter.com/yc3g5T3aTQ
Le Royaume-Uni doit sortir de l'UE en mars 2019. Michel Barnier était régulièrement cité dans la presse pour succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, même si beaucoup considérait qu'il pouvait être pénalisé par le calendrier de plus en plus serré des négociations avec le Royaume-Uni, dont la sortie de l'Union européenne est prévue pour la fin mars 2019.
En 2014, il avait été candidat au sein du PPE pour devenir président de la Commission européenne, mais cette formation lui avait finalement préféré Jean-Claude Juncker.
Pour l'instant, seul l'Allemand Manfred Weber, le chef de file du PPE au Parlement européen, s'est lancé officiellement pour la droite européenne dans la course à la présidence de la Commission le 5 septembre dernier. Parmi ses rivaux potentiels, l'ancien chef de gouvernement finlandais, Alexander Stubb, pourrait se déclarer la semaine prochaine.
Il avait reçu le soutien de Laurent Wauquiez. Au niveau européen, le PPE regroupe diverses formations de droite et de centre-droit, comme Les Républicains en France, la CDU et son parti-frère bavarois CSU en Allemagne ou encore le parti Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban. La date-limite pour déposer sa candidature au sein de cette formation est le 17 octobre.
Lundi à Berlin, le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, avait déclaré qu'il soutiendrait Michel Barnier s'il se portait candidat au sein du PPE pour la présidence de l'exécutif européen, qui échappe à la France depuis le long mandat de Jacques Delors (1985-95). Mais selon la presse d'outre-Rhin, la chancelière Angela Merkel voudrait que le prochain président de la Commission soit allemand, quitte à abandonner ses prétentions sur la Banque centrale européenne (BCE).