Alexis Corbière et Jean-Luc Mélenchon sont sur la même longueur d'ondes sur bien des sujets. Et notamment la colère contre les médias. Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Échos dimanche, le député de la Seine-Saint-Denis s'est dit d'accord "à 100%" avec le virulent billet de blog posté par le leader de la France Insoumise lundi. Celui-ci y écrivait notamment que "la haine des médias et de ceux qui les animent est saine et juste", notamment après une enquête de Radio France sur ses comptes de campagne.
"Articles particulièrement injurieux". "Certains médias ont fait le choix d'individualiser la campagne de Jean-Luc Mélenchon et de fabriquer le fait qu'il y aurait un problème autour du financement de notre campagne", a fustigé Alexis Corbière. "On retrouve Radio France, Le Parisien qui se permet de faire des articles particulièrement injurieux." Sur le fond, le député nie toute malversation dans les comptes de campagne. "Ils sont validés", a-t-il martelé. Certes, une partie (aux alentours de 400.000 euros) a été retoquée et non prise en compte dans le calcul des remboursements, "mais c'est comme pour tous les autres candidats", a pointé l'élu de Seine-Saint-Denis.
Plainte en diffamation. Alexis Corbière a ensuite annoncé son intention de porter plainte pour diffamation contre Le Parisien, qui avait pointé dans un article son salaire de porte-parole, expliquant que les Français payaient de leur poche chaque fois qu'il passait à la télévision. Une formule "puante, dégueulasse et honteuse déontologiquement", écrite par "un imbécile", s'est agacé Alexis Corbière. "Pourquoi sont-ils si veules devant d'autres candidats et si mordants devant nous ? Le porte-parole d'En Marche [Benjamin Griveaux, NDLR] était rémunéré le double de moi. C'est mon honneur qui est sali."
Attaques politiques. Pour Alexis Corbière, le "Mélenchon-bashing" dont font preuve les médias "a une fonction politique" : attaquer l'opposition la plus virulente à Emmanuel Macron et sa politique. "Il faut nous salir en permanence. Ce sont des journalistes ou des militants ? [Ces attaques], c'est politiquement ciblé."