J -160 avant le lancement de la conférence climat, qui se tiendra à Paris. Laurent Fabius est le grand ordonnateur de cet événement tant attendu par les écologistes du monde entier. Le ministre des Affaires étrangères s'est fixé cinq conditions pour la réussite de ce grand raout. Europe 1 vous les dévoile
"Il s’occupe de tout, même de la qualité des snacks". Pour que ce soit réussi, il faudra d'abord que la France démontre qu’elle sait recevoir. L’accueil des 50.000 participants, c’est donc un sujet géré directement par Laurent Fabius. "Il s’occupe de tout, même de la qualité et des prix des snacks qu’on trouvera sur place au Bourget", confie une de ses collaboratrices. Voilà pour la forme.
Les pays devront accepter de mettre la main à la poche. Sur le contenu, le ministre des Affaires étrangères a une idée précise de ce que serait un succès. Il liste cinq conditions : unanimité sur l’objectif de maintenir le réchauffement climatique en dessous de deux degrés, mise en place d’un système d’alerte mondial pour prévenir les populations en cas de catastrophes naturelles, d’un système d’assurance pour les victimes de catastrophes, engagements clairs des régions et des mairies en matière d'environnement. Et la dernière est peut-être la plus importante : les pays devront accepter de mettre la main à la poche. Début juillet, il recevra en ce sens le Premier ministre chinois, car il a besoin de Pékin pour son accord.
Cette omniprésence de Laurent Fabius éclipse complètement la ministre de l'Ecologie. Et c'est assumé. Le ministre des Affaires étrangères explique ainsi à ses visiteurs, et sans détours, qu’il est celui qui gère et que Ségolène Royal, elle, suit le mouvement.